Histoire du sport

Le judo

En observant les branches chargées de neige et voyant les plus grosses casser sous le poids de l’agresseur naturel et les plus souples s’en débarrasser en pliant, un moine japonais fit le constat suivant : le souple peut vaincre le fort. S’inspirant de cette observation et des techniques de combat des samouraïs, Jigoro KANO posa en 1882 les principes fondateurs d’une nouvelle discipline : le Judo, littéralement « voie de la souplesse ». En proposant un développement physique, moral et spirituel, le Judo permet aux judokas de s’épanouir en harmonie avec eux-mêmes et surtout avec les autres.

En France, le judo apparaît dans les années trente, mais il se développe surtout après la deuxième guerre mondiale.

Brillants lors des compétitions européennes, les judokas français obtiennent leurs premiers succès en 1972 aux Jeux Olympiques de Munich.
Depuis, les résultats français n’ont fait que progresser tant chez les masculins que chez les féminines. En 2000, aux Jeux Olympiques de Sydney, David Douillet devient le judoka le plus titré de tous les temps (4 fois champion du monde et 2 fois champion olympique).

 

Du judo au ju-jitsu

Le Ju-Jitsu, est une technique de combat élaborée par les bushi (« membres classe des guerriers dans le Japon médiéval ») durant l'époque Kamakura (1185-1333). Cet art a été créé afin de former les guerriers aux combats. Une grande partie des techniques devait permettre à un bushi désarmé de se défendre face à des adversaires armés.

Les techniques du Ju-Jitsu ont donc pour but de vaincre un adversaire armé sans se faire blesser soi-même. Le Ju-Jitsu fut développé à partir des techniques de « kumitachi » ou « yawara ». Au fil des siècles, divers styles et écoles se créèrent (wajutsu, yawara, kogusoku...), améliorant sans cesse les techniques en associant aux mouvements, des contre prises et les clefs au sol, incluant au fil du temps (parfois clandestinement) l'art du sabre, et des méthodes venant de Chine. Le Ju-Jitsu fut considéré comme un art martial à l'époque Edo (1603-1868) durant la période de paix du Japon.

Par la suite, de nombreuses écoles furent créées par les ronin (terme désignant les samouraïs appartenant à la classe dominante puis les samouraïs sans maîtres) diffusant les techniques dans tout le pays. Le Ju-Jitsu fut officiellement codifié au début de l'ère Meiji (1868-1912), ceci peut-être à cause de l'interdiction des luttes entre familles et du port du sabre pour les samouraïs hors des champs de bataille et des « dojos ».

Le Ju-Jitsu fut longtemps entiché d'une mauvaise réputation car associé aux bandits de grands chemins et aux criminels.

De nos jours, le Ju-Jitsu est enseigné aux forces armées et aux forces de police de manière un peu plus restreinte (pas d'armes classiques) avec une optique plus orientée combat rapproché. s'inspirant principalement du Ju-Jitsu et du karaté.

Moins connu que le judo ou le karaté, le Ju-Jitsu est pourtant l'ancêtre de nombres d'arts martiaux modernes (aïkido, judo, karaté...) et connaît un nouvel essor populaire au Japon et en Europe.

"le JU-JITSU est une méthode d'éducation physique par excellence mais aussi une école morale, inspirée par la supériorité et la précision des méthodes sportives japonaises. Le JU-JITSU combat la force brutale par les lois de la mécanique rationnelle, opposant la technique à la force sauvage par sa méthode logique basée sur le minimum d'effort pour un maximum d'efficacité."